Wednesday 2 April 2008

CACHEZ CE MAL QUE JE NE SAURAIS AFFRONTER

La consommation des drogues récréatives est de plus en plus répandue dans notre société.
L’illégalité de la plupart de ces substances et les tabous qui en découlent font en sorte que bon nombre de jeunes et moins jeunes, n’osent pas avouer qu'ils en font l'usage . De plus, lorsque la peur et la rectitude politique érigent des barrières impénétrables à l’information objective, crédible et intègre, les consommateurs sont exposés à la désinformation, les rumeurs, les ouïe dires et les ‘’conseils’’ des vendeurs peu scrupuleux.

Tout comme nous, l’organisme GRIP, prône l’éducation, la prévention, les stratégies et politiques pouvant mener à la réduction des méfaits de la drogue. Cependant, plusieurs préfèrent l’hypocrisie et la rectitude politique, comme on peut s’apercevoir lorsqu’on lit l’article qui suit. La répression et la traditionnelle guerre à la drogue, n'ont non seulement jamais obtenu de résultats, mais au contraire, le problème est aujourd’hui de plus en plus répandu en plus que de nouvelles drogues font régulièrement leur apparition sur le marché illicite.

Qu’attendons nous pour nous avouer que les vieilles méthodes qui ne se basent que sur une campagne de peur au lieu de l'éducation honnête, sont totalement inefficaces ?


Des cartons distribués dans les bars du centre-ville fournissent carrément le mode d'emploi pour consommer des drogues dures, comme la cocaïne, le GHB et le speed.

Une photographie de la drogue dont il est question est imprimée au recto des sept cartes, tandis qu'on retrouve au verso différentes informations sur la substance, comme ses effets, leur durée et son mode de consommation (ingestion, reniflage, inhalation ou injection).

On y explique aussi comment consommer ces drogues en limitant les risques. «Commence avec de petites quantités et attends de voir les effets avant de poursuivre», peut-on lire à l'endos de la carte explicative du speed.

Quelque 35 000 exemplaires des cartons imprimés par le Groupe de recherche et d'intervention psychosociale (GRIP) sont distribués dans les bars de l'arrondissement Ville-Marie depuis trois semaines. La distribution se poursuivra jusqu'à la mi-avril.

Arme à double tranchant
Stéphane Lessard, directeur général de l'Escale Notre-Dame, qui traite des jeunes toxicomanes de 18 à 35 ans, estime que cette campagne est dangereuse.

«Les risques sont trop importants. On devrait plutôt faire la promotion sur le fait qu'il y a un risque à consommer, point», pense-t-il.

Diane Borgia, fondatrice du Centre de prévention et de traitement de la codépendance et des dépendances multiples juge qu'une telle publicité est une arme à double tranchant. «Il vaut mieux travailler au coeur du problème, sur ce qui est derrière la dépendance, plutôt que sur les effets du produit», dit-elle.

François Paquette, de la Fédération des comités de parents, dit pour sa part être mal à l'aise qu'on explique «comment consommer», mais approuve l'idée qu'on explique les conséquences liées aux drogues.

Pas d'effets pervers

Fondateur du GRIP, Jean-Sébastien Fallu est conscient que la campagne de sensibilisation peut choquer, mais jure qu'elle ne pousse pas des jeunes à prendre de la drogue.

«Les informations sont présentées sur un support que les consommateurs sont capables de lire sans se braquer. Ça peut avoir pour effet qu'ils vont cesser de consommer, ou qu'ils vont consommer moins», affirme le professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal.

Jean-François Mary, organisateur communautaire de Cactus, un organisme qui oeuvre auprès des toxicomanes, salue l'initiative. «De toute manière, les gens qui veulent consommer vont consommer», assure-t-il.


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